Plus d’un demi-siècle après sa construction, le lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack est toujours là, debout, mais affreusement défiguré. Si son âme semble toujours présente, ce haut lieu du savoir qui a vu passer beaucoup de cadres du pays, ploie, aujourd’hui, sous le poids de l’âge.
"Il est indispensable de rénover cet établissement pour qu’il continue d’être le symbole de l’éducation et de l’excellence", a souligné Mouhamadou Moustapha Seck, professeur de philosophie au Lycée Valdiodio Ndiaye, porte-parole du jour en marge d’un sit-in tenu ce weekend.
"Le comité qui se charge de poser et régler le problème relatif à la réhabilitation du lycée avait décidé de tenir un sit-in toujours dans le sens d’alerter et d’informer l’opinion par rapport à la situation qui prévaut dans ce lycée. Il y a au moins dans ce temple deux bâtiments qui devaient être fermés depuis 2015 et qui, paradoxalement, continuent d’abriter des élèves. Le bâtiment D où sont logés les Secondes a au moins 1200 élèves alors que les autorités continuent à faire la sourde oreille. Ce qui est également étonnant, c’est que, jusqu’au moment où on vous parle, on ne les a pas reçues pour qu’ensemble, on puisse trouver des voies et moyens pour régler définitivement ce problème. Le lycée est assis sur une bombe. Ce sit-in est une étape d’un processus qu’on va dérouler dans les prochains jours", a-t-il averti en interpellant le ministre de l’Éducation nationale.