C’est un Guy Marius Sagna bouillant qui a fait face à ses pairs parlementaires, pendant l’examen du budget du ministère de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public. L’activiste était venu solder des comptes et dénoncer «une tentative de l’enterrer».
«Affecter un fonctionnaire six fois pendant seulement huit années est une calamité, un acharnement. On peut beau me détester, on comprend que ce n’est pas du tout normal ce qu’on a cherché à me faire vivre. En tant que fonctionnaire de l’État du Sénégal, c’est inadmissible», a dénoncé le parlementaire pendant dix minutes.
Il a précisé d’ailleurs que son exemple n’est que l’arbre qui cache la forêt. «Je ne parle pas pour ma personne. Tout le monde sait, quand on n’a pas les mêmes convictions politiques, on est sacrifié en tant que fonctionnaire. C’est que la notion d’État n’a pas sa raison d’être», peste Guy Marius Sagna.
Par ailleurs, il note qu’à l’Assemblée nationale, il lui suffit de prendre la parole pour qu’on se déchaîne sur sa personne. Mais cela ne l’ébranle pas.
«Dites ce que vous avez envie de dire, insulter, calomnier, je serai toujours debout et je dirai ce que j’ai à dire. Cela ne doit point étonner. Cela fait des années qu’Ousmane Sonko est insulté. Il en est de même pour Karim Wade et Barthélemy Dias. Et pourtant, toutes ces personnes sont encore debout devant vous. Je cotise au MFDC, je suis "eumbelleur", Khalifa a fait ceci ou a fait cela, Barthélemy est un assassin, Sweet Beauté par-ci, par-là, ça ne marchera pas».