La décision a été prise, le mardi 14 mai 2019. Le gouvernement, à travers un communiqué, annonce la promulgation par le Président de la République de la loi constitutionnelle portant suppression du poste de Premier ministre. Au mois de septembre dernier, Macky Sall a nommé Amadou Ba à ce poste, quelques jours après la rentrée de la 14ème législature.
Président du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo a envoyé, il y a quelques jours, une lettre au président de l’Assemblée nationale pour lui demander de retirer le document intitulé règlement intérieur de l’AN, Edition juillet 2021.
«Le règlement intérieur, loi organique distribué aux députés lors de l’installation de la 14e législature n’a pas pris en compte en totalité la loi organique modifiant et complétant la loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002, modifiée portant règlement intérieur de l’assemblée nationale, votée le vendredi 11 octobre 2019 », a-t-il écrit. A l’en croire, depuis cette date, “l’Assemblée nationale n’a pas procédé à la modification de son règlement intérieur".
Le membre de la Grande coalition Wallu Sénégal a encore réitéré, ce jeudi 17 novembre, que «ce règlement dans ces articles 97, 98 et 99, pose problème car il a supprimé tous les articles concernant le Premier ministre ». Il soutient que l’Assemblée nationale ne connaît pas le Premier ministre du Sénégal. « Donc, au nom de quoi on va voter le budget de la primature ? Un des piliers de notre république est le respect de la loi. On ne peut pas s’amuser avec le règlement de l’Assemblée nationale », a asséné Mamadou Lamine Diallo. Après lui, des députés de l'opposition se sont succédé pour exiger le blocage des travaux jusqu’à "ce qu'on (leur) propose un bon règlement intérieur" .
Seydou Diouf : « Cette question devra être traitée au sein du bureau »
Président de la Commission des Finances et du contrôle budgétaire, Seydou Diouf de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) a pris la parole pour le recadrer. Ce, en s’adressant au président de l’hémicycle :
«C’est une question qui devra être traitée au sein du Bureau de l’Assemblée nationale et il en fait partie. Mieux, il est venu en Commission et il a pris la parole sur la base de ce règlement. Il siège au bureau, donc il doit exposer sa préoccupation là-bas », a-t-il affirmé. Et de continuer : « Aujourd’hui, nous avons commencé l’examen du projet de loi de Finances 2023, les collègues et moi, y avions été là à travailler. Chacun a fait des sacrifices pour en arriver là. Ce, pour dire que le problème relatif au Premier ministre ne doit pas être évoqué ici ».
Les débats se poursuivent sur les considérations générales relatives à l’examen du projet de loi de finances 2023.