Courant juin 2019, le gendarme M. D avait dérobé une somme de 30 millions CFA dans le bureau d’un haut fonctionnaire, directeur d’une direction stratégique de l’Etat qui brasse des milliards. Chargé d’assurer la sécurité du bureau, le gendarme avait été démasqué par les vidéos de surveillance dans lesquelles on le voyait sortir nuitamment les fonds volés.
Après son forfait, il avait reconnu avoir offert une somme de 11 millions CFA au serrurier lors du partage du butin. Pour justifier le vol, le mis en cause disait ne pas comprendre l’attitude du chef en question qui achetait des villas et des voitures à des femmes alors que lui, le commis de l’Etat, habitait toujours chez son pauvre père. Comme quoi, l’occasion et la frustration ont fait de lui le larron qu’il est devenu !
Attrait devant le Tribunal militaire à l’époque, le gendarme M. D avait été condamné à 03 ans de prison ferme. Ce alors que le parquet avait requis 5 ans ferme contre lui et malgré la restitution des fonds volés aux enquêteurs de la Section de Recherches de la gendarmerie.
Depuis lors, le pandore radié croupit en prison dans l’espoir d’être gracié pour acheter son silence. Entre-temps, le directeur qui avait porté plainte contre lui a été nommé ministre dans le nouveau gouvernement. Venu dans les locaux du quotidien Le Témoin, un des parents du gendarme déplore le fait que cette grâce tarde toujours à être matérialisée.
« Le jour où une lettre de prison sera publiée dans les colonnes du journal Le Témoin, le gouvernement sera éclaboussé et l’opinion édifiée sur la façon dont les deniers publics sont lapidés. On se demande comment un tel directeur peut être nommé ministre sans aucune enquête de moralité » s’étrangle l’interlocuteur du journal.