« Le recrutement par l’Assemblée d’un interprète préposé à la traduction en langue des signes des débats et travaux en séances plénières est un acquis déterminant dans la lutte contre la discrimination dont sont victimes les personnes sourdes et malentendantes. La XIVe législature gagnerait dès lors à le sauvegarder ».
C’est le plaidoyer de Guy Marius Sagna, député de la 14e législature 2022-2027 et membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (Yaw, opposition). Qui annonce avoir adressé, ce mercredi 19 octobre, une lettre pour une meilleure prise en compte des personnes en situation de handicap par l’Assemblée nationale.
Dans son argumentaire, il a fait remarquer l’absence d’un interprète en langue des signes lors des quatre (4) dernières séances plénières. Ce, malgré l’adoption de la loi n°2010-15 du 6 juillet 2010 portant loi d’orientation sociale relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées, obligeant l’hémicycle à s’attacher les services d’un interprète en langue des signes lors des séances plénières. Aussi, appuie l’opposant :
« dans le guide du député, document officiel de l’institution parlementaire, il est formellement indiqué que l’Assemblée loue les services d’un interprète en langue des signes lors des séances plénières.
Mais, « depuis le début des travaux de la XIVe législature, les personnes sourdes et malentendantes n’ont pas accès aux travaux en plénière. Cette situation est constitutive d’un déni du droit à l’information, un droit fondamental que la Constitution garantie en son article 8 et que l’institution parlementaire à l’obligation de respecter », a-t-il regretté.
Par ailleurs, « en dehors de la Constitution, l’art. 4 de la loi n°2010-15 du 6 juillet 2010 sur la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées dispose que l’État et les Collectivités locales, dans leurs ressorts respectifs, assurent la pleine et entière participation des personnes handicapées à la vie sociale, économique et culturelle de la Nation », a-t-il souligné.
Pour finir, il a défendu que l’Institution parlementaire doit « montrer le bon exemple à l’Exécutif qui en 10 ans a pris très peu de textes d’application de la loi d’orientation sociale relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées ».