Keur Massar et Kounoune: les populations crient leurs désarrois face aux forte pluies

 

À Keur Massar et Kounoune les populations vivent le calvaire à cause des inondations. Elles rencontrent d’énormes difficultés, surtout en ce qui concerne la mobilité. Des routes ont été inondées, barrées par les eaux, perturbant ainsi la circulation des voitures et les déplacements des piétons. A Kounoune, Sokhna Oumy Niang, coordonnatrice du comité d’action sociale aux femmes et aux enfants, appelle les autorités à prendre des mesures idoines. Elle lance un cri d’alerte au président de la République.

Certains quartiers de Keur Massar et de Kounoune sont toujours sous les eaux à cause des inondations. À ce calvaire, vient s’ajouter des difficultés de mobilités, des routes sont barrées, coupées. Les habitants vivent sous les eaux et ne savent plus à quel saint se vouer. Abandonnés à eux-mêmes, ils lancent un cri de cœur.

« Ces localités sont toutes ou presque coupées du reste du monde à cause des inondations. J’ai le sentiment qu’on est abandonné, laissés à nous-mêmes. On ne peut ni entrer ni sortir. Nos voitures tombent en panne les unes après les autres. Les détours ne sont plus possibles parce que toutes les routes sont envahies. Hier, le niveau de l’eau atteignait mes phares », a confié un habitant de Keur Massar.

Ce dernier indique que toutes les cités de Keur Massar sont ceintures d’eau. « A Keur Massar l’eau est en train de ceinturer les cités rendant difficiles les sorties. On souffre le martyre sans vouloir jeter l’anathème sur le travail des pompiers, mais j’ai l’impression que l’eau n’est pas pompée. Elle coule à flots sur les grands axes ».

« Une personne est décédée par électrocution en voulant sortir l’eau de sa maison »

Les habitants des cités environnantes de Kounoune vivent le même calvaire. Sokhna Oumy Niang, la coordonnatrice du comité d’action sociale aux femmes et aux enfants des cités Mbaba Guissé et environs se confie sur les conditions de vie des habitants.

« Nous nous trouvons dans des situations extrêmement difficiles à cause de l’hivernage surtout nous qui sommes les habitants de Mbaba Guissé, Sagef 5 et Awa Dia. On n’a plus de routes praticables, elles sont barrées empêchant l’accès aux habitants et aux voitures. On ne part plus au travail, nous ne dormons plus, les maisons sont inondées. Les fosses sceptiques sont inondées. Une personne est décédée par électrocution en voulant sortir l’eau de sa maison », a-t-elle dit. 

Mme Niang renseigne que les populations cohabitent avec les eaux. « Plusieurs maisons sont sous les eaux. Il y en a des familles qui vivent dans les eaux. Toutes les maisons sont presque remplies d’eau. Le quartier Awa Dia est enclavé à cause des inondations. Personne n’y entre ni ne sort. On est obligé de prendre des charrettes pour aller à Kounoune. A force côtoyer les eaux de pluies, on y attrape des maladies de la peau. Beaucoup d’habitants en souffrent. Nous sommes en train de vivre une vie misérable », se désole-t-elle.

Malgré leur calvaire, les populations de Kounoune se sentent abandonnées par l’Etat Sénégal. Mme Niang lance un plaidoyer au Président Macky Sall. Les populations de Kounoune à travers le comité d’action sociale lancent un appel solennel au président de la République. Elle dit attendre une main tendue de Macky Sall afin qu’il vole à leur secours.

De plus, Sokhna Oumy Niang et Cie comptent organiser un point de presse ce mercredi à 11 heures pour lancer un plaidoyer au Président Macky Sall.

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