Dans un entretien paru ce mardi dans L’Observateur, Robert Bourgi s’est proposĂ© de dire «certaines vĂ©ritĂ©s» Ă Macky Sall. L’avocat français est parti de son analyse des tendances des Ă©lections lĂ©gislatives qui rĂ©vèlent une percĂ©e de l’opposition et un coup de massue dans le camp prĂ©sidentiel.
«Je sais que le PrĂ©sident va pardonner ma franchise. Elle pourrait heurter ou dĂ©plaire Ă certains de son entourage», a prĂ©venu Robert Bourgi. Avant de dĂ©clarer : «Macky Sall est bien seul. Face Ă la jeunesse qui veut jouer un rĂ´le, et non pas continuer Ă jouer le rĂ´le de sans-emploi ou du chĂ´mage, terreau de la violence, il (le chef de l’Etat) manquait de relais solides dans son camp.»
L’avocat français se dit convaincu que les responsables du camp prĂ©sidentiel avaient «tout faux». Il explique : «La jeunesse exposait les problèmes, elle recueillait le silence, voire le mĂ©pris. Les professionnels de l’opposition ont trouvĂ© en cette jeunesse dĂ©sorientĂ©e et sans dĂ©bouchĂ©s, un vivier de jeunes convertis Ă la contestation la plus dure. Et face Ă eux, peu de gens avisĂ©s ayant pour devoir politique de dire la vĂ©ritĂ©, de la rĂ©tablir en son nom (Macky Sall).»
Face Ă cette situation, recommande Robert Bourgi, Macky Sall «doit prendre les choses en main et s’adresser au peuple souverain». «Nul ne doit contester son rĂ´le suprĂŞme. Il lui faut tonner, dire et faire ce qui doit ĂŞtre fait», martèle l’une des principales figures de la France-Afrique.