Les récents propos de Ousmane Sonko sur la Casamance ont provoqué une levée de boucliers. Des responsables de la majorité présidentielle, des membres de l’opposition ainsi que des organisations de la société civile, ont condamné le discours du leader de Pastef qu’ils considèrent comme une atteinte à l’unité nationale.
Pour Bassirou Diomaye Faye, coordonnateur des cadres de Pastef, il y a eu une lecture partielle de la sortie de son leader et une attitude partiale de ceux qui l'ont condamnée. Dans les colonnes de Bés Bi-Le Jour de ce vendredi, il rappelle :
«J’ai entendu dans le discours décrié, un appel à refuser de suivre les démons de la division du camp d’en face, de refuser qu’on leur fasse croire qu’ils sont entièrement à part dans le Sénégal et, surtout, de refuser qu’on leur fasse croire qu’ils auraient des problèmes avec les autres.»
A propos de Mimi Touré et Cie, qui ont traité Ousmane Sonko d’irresponsable, Bassirou Diomaye Faye dit les comprendre. Comme, précise le responsable de Pastef, il avait «compris le silence de tous ceux qui s’époumonent aujourd’hui, alors qu’ils l’avaient bien fermée lorsque le Président Macky Sall, après 7 ans à la tête du pays, a osé faire chanter les Casamançais en déclarant : ‘Si la Casamance veut intégrer totalement le Sénégal dans le cadre du développement, il faut voter pour moi.’, ou quand Moustapha Cissé Lô, après la présidentielle de 2019, a dit : ‘Ce sont les rebelles qui ont voté pour Sonko.’».
Ajustant sa mire, Bassirou Diomaye Faye poursuit : «Mimi (Touré) comme Babacar (Ba, président du Forum du justiciable) sont dans leur rôle de politiciens. Je les comprends. Ce que je ne comprends pas, c’est l’indignation à géométrie variable de certains fumistes, qui n’enfourchent leur cheval de moralisateurs républicains que pour casser du Pastef.»