Après "Jakarta", du nom des dosettes d’alcool vendues à 100 FCFA, ayant suscité un tollé général à Dakar il y a quelques années, c’est au tour de "babok" de faire des ravages au sein de la jeunesse à Ziguinchor. Un vin provenant de la Guinée-Bissau voisine et vendu, dans de petites bouteilles de 250 millilitres, à vil prix qui suscite un grand débat et inquiète, au point que le maire de la ville, Ousmane Sonko, alerte et sensibilise la jeunesse sur le danger.
«Non à babok !» «Oui au Burok !». Le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, sensibilise les jeunes contre l’usage de l’alcool et de la drogue et les invitent au «Burok», qui signifie «Travail», en Joola.
«Non à babok et tout ce qui enivre et détruit la jeunesse. Nous voulons une jeunesse saine, engagée et travailleuse ; une jeunesse orientée vers le culte du travail et du sport ; un esprit sain dans un corps sain», lance Ousmane Sonko à la jeunesse de Ziguinchor. Le «Babok», du nom d’un vin en provenance de la Guinée-Bissau voisine et vendu à vil prix dans de petites bouteilles de 250 millilitres, est en train de faire des ravages.
«Je voudrais terminer par un message à l’endroit de la jeunesse ou du moins une partie de la jeunesse. Vous voyez, dit-il, brandissant un échantillon de la bouteille de vin, j’ai appris que c’est cette petite bouteille de vin qui est en train de faire des ravages à Ziguinchor. Ça provient de la Guinée-Bissau et ça ne coûte presque rien, c’est 250 millilitres. C’est avec ça que certains jeunes se tuent actuellement. Ça, ça n’a pas d’issue. Je leur lance un appel : une jeunesse doit être une jeunesse saine ; une jeunesse orientée vers le développement de son pays ; le développement de sa famille et son propre développement», a dit Sonko.
Cette liqueur rappelle l’histoire de «Jakarta» qui avait suscité un tollé à Dakar et à Thiès, il y a quelques années. « Vous vous souvenez, il y a quelques années, les dosettes qui avaient fait des ravages à Dakar et suscité un grand débat, "Jakarta". Maintenant, c’est ça qu’on a amené ici, ça s’appelle "babok". Je lance un appel à toute la jeunesse : "Babok" n’est d’aucune utilité. Nous, ce qu’on veut de la jeunesse, c’est une jeunesse engagée, orientée vers le développement. Une jeunesse citoyenne, mais une jeunesse saine. Je dis non à ‘’babok’’ et je demande à toute la jeunesse de rejeter "babok" et tout ce qui ressemble à "babok" dont l’usage conduit à la destruction de la conscience et de la faculté mentale, pour que son usager ne puisse être d’aucune utilité », insisté Ousmane Sonko, par ailleurs leader de Pastef/ Les Patriotes et membre de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi.