Le chef de la junte au pouvoir au Mali, le colonel Assimi Goïta, a paraphé, lundi, un décret fixant à deux ans la durée de la période dite de transition, avant de rendre le pouvoir aux civils. Elle a démarré le 26 mars dernier. Le pays était sommé de proposer un calendrier par la Cédéao.
Répondant partiellement aux demandes répétées de la Cédéao de presser la transition, la junte au pouvoir au Mali s’est donné, lundi 6 juin, jusqu’à mars 2024 avant de rendre le pouvoir aux civils.
Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a signé un décret en ce sens lu à la télévision d’État et stipulant que « la durée de la transition est fixée à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022 ».
Cette annonce intervient au surlendemain d’un sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui a imposé le 9 janvier au Mali de sévères mesures de rétorsion commerciales et financières pour forcer la junte à présenter un calendrier « acceptable » de retour des civils au pouvoir.
La Cédéao avait notamment, en mars, demandé aux autorités de transition d’adhérer au calendrier de 12 à 16 mois de transition recommandé.