Le directeur exécutif de Amnesty International, Seydi Gassama a répondu aux critiques du président Macky Sall sur la limitation des mandats des chefs d'État en Afrique. Le défenseur des droits de l'homme a pris le contre-pied du président Sall, tout en rappelant que 10 ou 12 ans au pouvoir, c'est suffisant pour réaliser un programme et s'en aller.
« Dans un continent où, dans la plupart des États, les contre-pouvoirs sont faibles, et où le président en exerce contrôle l'appareil d'État et dispose de toutes les ressources publiques, seule une limitation des mandats présidentiels permet d'assurer l'alternance au pouvoir», a d'emblée twitté M. Gassama.
Dans un continent où, dans la plupart des États, les contre-pouvoirs sont faibles, et où le président en exerce contrôle l'appareil d'État et dispose de toutes les ressources publiques, seule une limitation des mandats présidentiels permet d'assurer l'alternance au pouvoir. 1/2
— Seydi Gassama (@SeydiGassama) May 7, 2022
A l'en croire, « l'alternance au pouvoir est la seule panacée contre les guerres civiles et les coups d'État et aucun État africain n'est à l'abri de ces fléaux». Gassama ajoutera que « Dix ou 12 ans à la tête d'un État, quelque soit la lenteur des procédures, c'est suffisant pour réaliser son programme et partir».
L'alternance au pouvoir est la seule panacée contre les guerres civiles et les coups d'État et aucun État africain n'est à l'abri de ces fléaux. Dix ou 12 ans à la tête d'un État, quelque soit la lenteur des procédures, c'est suffisant pour réaliser son programme et partir. 2/2
— Seydi Gassama (@SeydiGassama) May 7, 2022
Le président de la République a déclaré lors d’un dîner de réception des "Young leaders" de la French-African fondation au Palais de la République, jeudi, que les procédures qui conditionnent les décaissements en Afrique sont incompatibles avec un développement économique des pays africains à cause des limitations des mandats présidentiels. --