YouTube, WhatsApp, Tik Tok, entre autres, supports sont les nouveaux canaux d’expressions des imams en cette période de ramadan. Le prêche à l’ère de la modernité. Le virus de la covid 19 a poussé des religieux à s’adapter. Imam Makhtar Kanté en fait partie. Un 0ustaz 2.0 qui contourne maintenant les médias classiques grâce à un téléphone et une connexion internet.
Un portable et une connexion internet suffisent pour distiller sa pensée. Les Imams, les Oustaz et autres prédicateurs religieux sont de plus en plus présents sur les réseaux sociaux. Les conférences présentielles délaissées au profit de celles virtuelles.
Pour Imam Kanté, la Covid a été l’élément déclencheur. « Avec la covid, les gens se sont organisés pour diffuser des messages via les nouvelles technologies. Toutefois, il faut reconnaître que depuis quelques années, il y a cette tendance au niveau des prédicateurs et ce n’est pas seulement au Sénégal, c’est dans le monde entier », nous dit-il. Avant de poursuivre : « il y a beaucoup de choses qui font que les religieux au Sénégal ne peuvent pas échapper à cette dynamique ».
Selon lui, un mini studio est en cours d’aménagement dans son salon.
L’odeur de la peinture nous titille même les narines. Imam Kanté veut se lancer dans l’entrepreneuriat en gérant ses propres productions. Entre autres raisons évoquées pour expliquer ce phénomène, « l’autonomisation ». « Où que vous soyez, la maison de presse pour laquelle vous travaillez a sa propre ligne éditoriale. Parfois, les dirigeants ne sont pas toujours en phase avec vos idées », a-t-il confié.
Avant de rajouter « Nous avons quelquefois besoin d’autonomie, de produire comme on veut. Dans la plupart des médias classiques, il y a des discours qu’on évite ». Par ailleurs, il faut indiquer que certains réseaux sociaux sont monétisés. C’est le cas de YouTube. Malgré les vidéos qu’il a eu à faire, l’Imam n’a pas encore commencé à gagner de l’argent. Toutefois il nous assure qu’il est en train d’y travailler avec un jeune pour pouvoir en tirer profit.
Les messages des prédicateurs religieux passent de plus en plus sur les réseaux sociaux. La modernité pousse tout le monde à un changement de comportement pour pouvoir s’adapter.