Demander à Adji Sarr de se présenter comme une prostituée pour désigner Sweet Beauty comme un lupanar afin de mettre à nu l'immoralité de Sonko, c'est la terrible stratégie que le Régime, qui a abandonné le viol, tente d'imposer dans la procédure.
C'est un revirement important et grave. Après avoir présenté Adji Sarr comme une pauvre fille, orpheline, vierge et innocente, maintenant on va lui imposer d'avouer qu'elle avait été employée comme prostituée de luxe au sein de Sweet beauty pour pouvoir asseoir l'incrimination de proxénétisme contre Ndèye Khady Ndiaye, la gérante.
Ndèye Khady Ndiaye est en effet sous contrôle judiciaire pour proxénétisme. Si Adji Sarr ne l'a charge pas, le juge d'instruction va être obligé d'abandonner les charges contre elle.
Malheureusement, s'il est établi par Adji Sarr que Sweet Beauty n'a jamais été un repaire de prostitution, cela risque de fragiliser toute l'accusation de viol dans un milieu professionnel avec un voisinage immédiat qui n'aurait rien entendu.
La stratégie des comploteurs est ainsi dans une situation exceptionnellement difficile car il faut obliger Adji Sarr a avoué qu'elle était employée comme prostituée à Sweet Beauty. Autrement, Ndèye Khady Ndiaye est définitivement mise hors de cause.
Si Sweet Beauty n'est plus considéré comme un lieu de prostitution par le juge d'instruction, le témoignage de Ndèye Khady Ndiaye contre Adji Sarr va être décisif dans la fabrication de l'intime conviction du Tribunal en cas de procès.
Le sacrifice de Adji Sarr est acté, car Macky a besoin, à défaut de viol, que le juge d'instruction ou la juridiction de jugement reconnaissent, même à minima, d'éventuelles relations sexuelles même librement consenties, pour justifier sa répression macabre ayant entraînée la mort des 14 jeunes.
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