Rebondissement dans le dossier Astou Sokhna négligée et morte en couches à l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Le quotidien « Libération » annonce que les enquêtes commencent à apporter la lumière sur les circonstances de la mort de cette femme enceinte qui a souffert dans l’indifférence totale de 9 heures 30 à 5 heures 30 du matin, avant de rendre l’âme.
Les deux missions du ministère de la Santé, qui vont déposer leurs rapports ce mercredi, ont confirmé un « manque de coordination dans la prise en charge » de Astou Sokhna, en faisant sans doute référence au fait qu’elle est morte parce que « pas programmée », comme le martelait sans cesse la sage-femme le jour du drame.
Pire, le risque encouru par la défunte a «été sous-estimé», selon toujours la source et ses douleurs ont été «mal évaluées». C’est-à-dire que l’équipe de garde a fait preuve d’une insensibilité totale alors que la patiente criait et alertait être au bout de sa vie.
Les inspecteurs sont d’avis que la césarienne ne devait pas attendre, d’autant qu’Astou Sokhna, qui avait perdu en 2019 sa fille, née prématurément (7 mois), avait bel et bien un dossier médical qui recommandait cette voie pour son accouchement.
Du côté de la police, les enquêteurs qui ont commencé à entendre le personnel, vont, selon Libération, vers les mêmes conclusions que les équipes du ministère de la Santé.
Cette affaire a fait réagir le chef de l’Etat, Macky Sall, qui a donné 48 heures pour le dépôt du rapport sur sa table.