Pr Mamadou Diouf: " il ne faudrait pas que le Président ait un troisième mandat"

 

Le Pr Mamadou Diouf à l’université Columbia à New York, porte un regard sur les élections Législatives avec le troisième mandat de Macky Sall en arrière-plan et la détermination de Bby et de l’opposition.

Installé aux Etats-Unis, l’historien invité dimanche de l’émission "Objection" sur Sud Fm, replonge dans l’enjeu des Législatives.

L’énigme du 3e mandat

"On se trouve toujours devant cet énigme du troisième mandat. Il est en train d’avoir un impact considérable sur la vie politique sénégalaise. C’est tout à fait clair que les résultats des élections Locales n’expriment pas seulement des choix de candidats qui étaient en lice mais ça exprime aussi une réaction contre le troisième mandat. Et le signal qui a été donné est un signal qui semble dire clairement, il ne faudrait pas que le Président ait un troisième mandat. Mais en gardant le silence, il accentue la crise", dixit Pr Mamadou Diouf.

La suppression sans préavis du Poste de Premier ministre, car n’ayant jamais été évoqué en campagne présidentielle, la détermination de l’opposition à imposer au Président Sall une cohabitation, seront des éléments déterminants, aux yeux de l’observateur averti, lors des Législatives.

Législatives, question de vie ou de mort

S’il y a une cohabitation, poursuit-il, il y a une majorité à l’Assemblée nationale. L’opposition peut ramener les conclusions des Assises nationales qui sont consensuelles, une cohabitation qui peut désormais aider à réviser de manière approfondie le régime politique sénégalais.

Selon le Pr Diouf, ces Législatives qui seront très disputées, seront “une question de vie ou de mort publique” pour les acteurs.

Les ambitions multiples à l’Apr

Mais en attendant, alerte Pr Mamadou Diouf, il va falloir que Macky dise s’il va être candidat ou non. “L’intérêt de cette décision rendue publique, c’est de clarifier le jeu politique. Mais je ne pense même pas qu’il va être candidat”.

S’il n’est pas candidat, ajoute l’analyste politique et homme de culture, qu’il “laisse son parti bousculer par les ambitions multiples en son sein, amène le parti à lui choisir un successeur, parce que ce n’est pas à lui de choisir son successeur. Cela alimenterait la culture démocratique sénégalaise”.

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