Séjournant pour cause de procédures urgentes à Ziguinchor la belle capitale du Sud, j’ai reçu ce vendredi 5 la visite de l’Homme du Sud, l’édile adulé de son peuple et de la rue africaine, l’espoir des franges jeunes de la nouvelle Afrique qui s’est réveillée et qui entend récupérer pleinement sa souveraineté trop longtemps confisquée…
Avec sa politesse légendaire et sa bonne éducation Ousmane SONKO a tenu à observer une pause, lui dont les journées de travail à son bureau de l’Hôtel de Ville ne se terminent pas avant 23:00, pour passer me saluer, estimant que ce serait un “crime de lèse-majesté” que de me laisser quitter la ville sans lui concéder l’honneur de cette visite.
Tombant un an jour pour jour le 5 Mars 2022, une date-charnière de cette “semaine horrible” du 3 au 8 Mars 2021 que nul citoyen normal n’oubliera mais dont certains, entêtés en diable et au cœur drôlement endurci, tardent toujours à retenir les leçons, cette rencontre chaleureuse a été pour moi un grand moment, mieux, un révélateur : le SONKO nouveau, afin que nul n’en ignore, est là et bien là !
En témoigne le cœur qu’il met à l’ouvrage, comme si cette collectivité territoriale tombée sans effort dans son escarcelle devait être un jardin d’essai de réalisations révolutionnaires à venir, ou alors un test grandeur nature d’évaluation des aptitudes managériales portées au demeurant par ses amis élus et ses proches camarades de la même coalition YAW.
Après avoir raccompagné “notre champion” je me suis assis et une puissante interpellation m’est venue, par rapport au tir groupé des perfides merdias françafricains contre sa personne.
Si la simple élection d’un Maire peut obliger “Le Monde”, fleuron de la presse à gages, à renouer avec ses vieux démons 20 ans après la perfide opération d’envergure visant le Président Laurent Gbagbo attaqué par la rébellion sanguinaire du couple Alassane Dramane Ouattara-Guillaume Kigbafori Soro armée, cornaquée, soutenue, financée et accompagnée sur le théâtre des opérations par Paris, n’est-ce pas un indicateur de l’ampleur de la peur panique qui sévit à bord ?
Secoué par la fracassante démission de Théophile Kouamouo, ce grand journaliste africain, fils du Cameroun, qui avait eu la dignité de refuser d’apposer sa signature sur des faux articles et surtout de dénoncer les graves mensonges imputant les tueries, charniers et massacres de Bouaké aux forces loyalistes de l’Etat de Côte d’Ivoire agressé alors qu’il était un témoin privilégié en tant que reporter-envoyé spécial du quotidien, “Le Monde” avait mis du temps à se remettre de cette honteuse parenthèse et c’est au moment où la cicatrice commençait à ne plus être qu’un mauvais souvenir – le chien ne changeant jamais sa façon de s’asseoir- que Niel, ses épigones et autres mercenaires hommes et femmes des éternels réseaux criminels françafricains sortent encore sans vergogne du bois pour porter une cause cette fois-ci bête, carrément navrante, tout à fait mensongère parce que montée de toutes pièces et mal montée, dirigée contre un jeune atypique à qui il ne peut être reproché qu’un seul crime : sa naissance le prédispose à être le Fils du Peuple et son essence l’autorise à fédérer les espoirs de la nouvelle Afrique !
Le mensonge du genre “14 mois de grossesse non encore arrivée à terme” est plutôt sympa, mais si ce mensonge endeuille en même temps 14 familles sénégalais affligées et inflige des blessures à plus de 600 autres personnes il ne fait plus rire…
Et il est dommage pour “Le Monde”, un organe respecté au pays de Senghor, d’être pris en flagrant délit de rechercher un interstice minable pour se faufiler avec ses complices dans une affaire saugrenue que le plus vénal des mercenaires a honte aujourd’hui d’endosser.
Devant ce pétard mouillé qui a encore nécessité de très gros moyens -heureusement que cet argent n’est pas perdu pour tout le monde-, les industriels des médias mensonges n’ont pas tardé à comprendre que la ficelle était trop grosse, et que John Wayne soi-même ne prendrait personne avec ce lasso-là. En Afrique l’opinion a mûri et les gens savent désormais à quoi s’en tenir.
Ces containers de mensonges ficelés par paquets de dix pour être déversés à grands renforts de publicité sur le marché à l’intention des “idiots utiles” ne peuvent plus se vendre. Cette presse française a perdu, comme sur une carte téléphonique, tout crédit. Miser sur elle pour vendre une cause, faire aimer une idée ou nuire à un adversaire est d’emblée voué à l’échec. Cette presse n’accroche plus. Elle est à l’agonie. Tout comme les intérêts qu’elle défend.
À bon entendeur salut !