Les transferts d’argent, l’univers des offres aguicheuses et dangereuses Par Mafally Ndiaye

 

Le marché du transfert d’argent se renforce chaque jour et d’avantage de nouveaux arrivants. Le problème ne réside pas dans la pluralité des entreprises qui opèrent dans ce secteur, mais plutôt dans cette mascarade de supposées faveurs qui accompagnent leurs offres. Avec l’entrée en action de Optima nous constatons des tarifs plus qu’attractifs qui ressemblent à bien des égards à un dumping. Cette nouvelle approche basée essentiellement sur la gratuité aussi bien sur l’envoi que sur le retrait (0% à l’envoi et au retrait) risque de faire péricliter tout le secteur d’activité si on n’y prend pas garde. 

On veut bien comprendre sur quels piliers repose ce modèle économique ?

Comment parviendront-ils à intéresser les tenanciers de points ? 

Quel est le sort réservé aux taxes qui devraient être retenues sur ces transactions ? 

Une activité quelle qu’en soit par ailleurs la motivation (dévoilée ou cachée), cherche avant tout à tirer profit de son investissement. Cela peut se faire sur du court, moyen ou long terme. Malheureusement ce schéma ainsi défini, explique mal le pourquoi du comment. Cette liberté d’exercer est en train de créer une léthargie absolue sur le marché du transfert d’argent. Il revient à l’Etat dans ses différentes composantes de règlementer l’activité. Cette frénésie est devenue une menace certaine pour les entreprises, ainsi que les employés qui vivent de cette activité. 

La Banque centrale n’est pas en reste, elle doit initier un seuil au-dessus et en deçà duquel nul ne peut franchir. Elle doit s’ériger en bouclier pour corriger les dysfonctionnements, arbitrer au besoin en se référant sur un modèle de convention uniforme qui organise les différents Etats membres. Bref, c’est de son ressort de protéger le secteur qui vole en éclats.

 Mafally Ndiaye

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