Infidélité: Un DG et sa femme se crêpent le chignon devant le juge

 

Une affaire d’adultère et complicité dudit chef a été jugée, mardi, à la barre du tribunal de grande instance de Dakar. Au banc des accusés, il y’avait la femme M. D. Diallo et leur voisin A. Komé. Il ressort des débats d’audience que le mari de la susnommée soupçonnait cette dernière d’entretenir une relation adultérine avec le sieur Komé.

« Ma femme était malade et je l’ai conduit chez un guérisseur. Où étant, le marabout a cité le nom de Komé lors de la séance d’exorcisation. Une fois à la maison, j’ai obligé à ma femme de jurer sur le Saint Coran qu’il n’y a rien entre elle et notre voisin. Elle a répondu par la négative. Elle m’avait assuré qu’ils entretenaient une relation de bon voisinage », a dit le mari cocu selon qui, il a mis sur pied des plans pour « démasquer » sa femme.

« J’ai acheté un téléphone à sa petite sœur. Quand j’ai exploité le portable, j’ai découvert qu’elle sortait non seulement avec Komé, mais aussi avec le comptable de ma société. Ils se donnaient des rendez-vous dans des hôtels. Pis, Komé a amené même ma femme chez un marabout pour qu’on puisse divorcer. J’ai les preuves audios de tout ce que je vous dis », a révélé le plaignant.

A la barre du tribunal de grande instance de Dakar, la femme a balayé d’un revers de main les faits qui lui sont reprochés. « Mon époux m’avait abandonnée. Ce sont mes voisins qui m’aidaient à entretenir mes enfants, avant que le tribunal ne prononce notre divorce le 21 novembre 2021. Il m’avait accusé également d’avoir détourné 1,3 milliard de francs dans sa société avec la complicité de son comptable », s’est-elle dédouanée.

Elle a également soutenu que son mari avait installé des caméras partout dans la maison pour l’espionner. « Lorsque je l’ai su, j’ai détruit toutes les caméras. Lorsque Komé m’a dit l’avoir croisé un jour, je lui ai dit de ne pas le saluer parce qu’il est tout le temps armé », a-t-elle aussi dit.

Même son de cloche chez Komé. « Quand son mari l’a abandonnée, je lui envoyais de l’argent et je demandais aussi à ma femme de l’aider. Je ne me suis jamais rendu chez elle. C’est elle qui venait chez moi », a dit le comptable. A l’en croire, il n’y a pas de relation adultérine entre eux. Dans leurs plaidoiries, les avocats de la partie civile indiquent que les audios qui ont été échangés entre les prévenus, prouvent qu’il y a rupture du pacte de fidélité.

« On ne parle plus d’adultère classique portant sur des relations sexuelles. Il suffit d’avoir un portable et de la connexion pour être infidèle. Le premier élément est le certificat de mariage pour montrer qu’il y a un lien non-dissout entre les deux. Il n’a jamais été versé un jugement définitif ayant dissout ce mariage », a plaidé la partie civile qui a réclamé le franc symbolique.

Le représentant du Ministère public a estimé qu’il n’a pas été prouvé que les prévenus entretenaient des relations intimes. A cet effet, il a requis leur relaxe. La défense renseigne qu’elle va poursuivre Serigne Mbacké Guèye pour collecte illicite de données à caractère personnel avant de plaider le renvoi des fins de la poursuite. L’affaire a été mise en délibéré pour jugement devant être rendu le 5 avril prochain.

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