"Le 7 mars devrait être inscrit dans l’agenda républicain et que cette journée devrait être dédiée au retour à nos valeurs". C'est l'avis de Fatou Sow Sarr dans une lettre écrite au Président de la République.
"Le hasard de l’histoire a fait que Talataay Nder précède le 8 mars et qu’il s’est déroulé 37 ans avant la revendication des ouvrières du textile de New York. Pourtant, le Sénégal célèbre chaque année avec faste la journée du 8 mars, à l’instar de la communauté internationale" note-t-elle.
"Cela fait 14 ans que nous avons lancé l’initiative de la célébration du 7 mars au Théâtre national Daniel Sorano, avec la réalisation d’une bande dessinée, sur ‘‘La véritable histoire de Nder racontée aux enfants’’ que nous distribuons gratuitement dans les écoles, grâce aux subventions de quelques partenaires" écrit-elle.
A l'en croire, Tatatay Nder, au-delà d’une simple commémoration, devrait être un moment de retour sur nos valeurs, car l’acte posé par la Linguère Fatim Yamar Khouriaye, est fondateur de notre devise "on nous tue, mais on ne nous déshonore pas".
Aussi, "il fallait beaucoup d’amour de la patrie, pour affronter l’ennemi. Il fallait un sens élevé de l’honneur et de la dignité, pour refuser d’être des prisonnières de guerre. Mais par-dessus tout, il fallait beaucoup de courage pour se donner la mort".
Elle ajoute : "La symbolique du 7 mars 1820, jour où les femmes sont mortes pour défendre leur patrie, est pour nous plus puissante que celles des ouvrières du textile de New York qui se battaient pour leurs droits".
Dans la même dynamique, Fatou Sow Sarr rappelle que " depuis 2008, nous avons demandé via un mémorandum au Gouvernement du Sénégal, l’inscription de la journée du 7 mars dans l’agenda républicain, mais cela est resté lettre morte".
La sociologue signale en outre, qu'au moment où notre société connait de profondes mutations, avec des risques majeurs de déstabilisation de la famille, nous avons plus que jamais besoin d’un retour à nous-mêmes et sur nos valeurs fondatrices.