L'ex-président américain a fait l'éloge de l'"intelligent" Vladimir Poutine et critiqué les dirigeants occidentaux "si bêtes" à ses yeux, samedi soir à la grande convention annuelle des conservateurs américains, à Orlando (Floride).
L'Otan, a-t-il dit, "a l'air tout sauf intelligente" en frappant la Russie de sanctions au lieu de se décider à la "réduire en miettes - au moins psychologiquement".
"Le problème n'est pas que Poutine soit intelligent, parce que bien sûr il est intelligent", a-t-il poursuivi. "Le vrai problème est que nos dirigeants soient si bêtes", a-t-il dit, en imputant l'invasion de l'Ukraine par la Russie à la "faiblesse" de son successeur Joe Biden.
Il a aussi qualifié Volodymyr Zelensky d'"homme courageux", tout en affirmant la contrevérité selon laquelle le président ukrainien l'aurait disculpé du scandale qui a conduit à son premier procès en destitution.
"Comme tout le monde le comprend, cet horrible désastre ne se serait jamais produit si notre élection n'avait pas été truquée", a aussi lancé l'ex-président au cours de son discours de 86 minutes, en reprenant l'une de ses antiennes favorites mais sans apporter de preuve.
Le milliardaire républicain de 75 ans s'est attiré le plus d'applaudissements quand il a taxé de "connerie" le fait que les démocrates se présentent comme le parti de la démocratie, et quand il a raconté que le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, "venait à la Maison Blanche et me léchait le cul".
Il a fait des allusions à une éventuelle candidature en 2024, comme lorsqu'il a dit : "Nous l'avons fait deux fois et nous le referons", en présentant sa défaite de 2020 comme une victoire - mais il a laissé le public dans l'incertitude quant à sa volonté de défier personnellement Joe Biden pour le prochain mandat présidentiel.
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