L’acte d’instruction tant attendu par les parties dans l’affaire des passeports diplomatiques a été posé hier. En effet, le juge d’instruction a procédé à la confrontation des parties dans son cabinet, entre Diadji Condé, les deux dames parties civiles, Boubacar Biaye et Cie. L’audition s’est déroulée entre accusations et dénégations. Après ces auditions, la défense va déposer sa demande de mise en liberté provisoire.
D’après le journal Les Echos , c’est dès aujourd’hui probablement, que les demandes de mise en liberté provisoire vont être déposées sur la table du juge Mamadou Seck. Boubacar Biaye et Cie, qui ont été placés sous mandat de dépôt, attendaient juste un acte d’instruction de la part du magistrat instructeur pour faire leurs requêtes. C’est hier que cet acte si important a été posé. Il s’agit de la confrontation entre les parties. Si une demande de liberté provisoire avait été déposée avant cela, sûrement que le Procureur allait s’y opposer. Du coup, les conseils de la défense ont préféré attendre. Et c’est désormais fait, la voie est libre de leur côté pour saisir le juge d’instruction et espérer une suite favorable.
Confrontation jusque vers 18h
Quid maintenant de la confrontation d’hier ? C’est à 10 heures que le juge avait convoqué les parties pour procéder à la confrontation. Et jusque vers 18 heures, les auditions se sont poursuivies. Le magistrat instructeur a confronté les parties à leurs premières déclarations, et il a aussi confronté les inculpés à leurs accusateurs. Et face aux accusations, les inculpés ont campé sur leur position. Boubacar Biaye et Cie se sont inscrits dans une dénégation systématique, niant totalement avoir quelque chose à voir avec cette affaire. Ils n’ont pas varié dans leurs déclarations premières, réfutant tout. Très bientôt certainement, le juge Mamadou Seck va procéder à la clôture de l’affaire étant donné le rythme auquel il poursuit son enquête.
Cette affaire a éclaté en septembre dernier à la suite de la plainte de deux femmes à l’encontre de Diadji Condé qui leur avait promis des passeports diplomatiques. Après avoir encaissé l’argent, selon les parties civiles, Diadji Condé n’a pas respecté ses engagements. Interpellé, ce dernier a accusé les parlementaires apéristes comme étant ses complices. Des perquisitions effectuées ont permis de mettre la main sur des éléments compromettants, selon les enquêteurs. Peu importe les députés nient une quelconque implication dans cette affaire. La balle est dans le camp du juge.