"Nous ne pouvons pas rester engagés militairement aux côtés d'autorités dont nous ne partageons ni la stratégie, ni les objectifs cachés. C’est la situation à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui au Mali". Tels sont les premiers mots du président français, après l’annonce officielle, ce jeudi, du retrait de Barkhane et Takuba du pays de Assimi Goïta.
Les militaires seront donc retirés de Gao, Ménaka et Gossi. "Il sera effectué de manière ordonnée, avec les forces armées maliennes et avec la mission des Nations Unies au Mali", ajoute-t-il. Macron précise toutefois que le soutien au Minusma sera maintenu durant cette période de retrait.
Revenant sur la durée de la transition, Emmanuel Macron estime que la lutte contre le terrorisme ne peut pas tout justifier et qu’il ne doit surtout pas être un prétexte pour "un exercice indéfini du pouvoir".
"Elle ne peut pas non plus justifier une escalade de la violence par le recours à des mercenaires dont les exactions sont documentées en République Centrafricaine et dont l’exercice de la force n’est encadrée par aucune règle ni aucune convention".