L’invasion russe en Ukraine est un énorme chahut contre le Conseil de sécurité de l’Onu. Celui-ci est dans une position de faiblesse, face à la toute puissance de la Russie qui affiche, à la face du monde, les défaillances du droit international.
Invitée de l’émission "Objection" de ce dimanche sur Sud Fm, la sociologue Fatou Sow Sarr déclare sans ambiguïté que "le système des Nations Unies, le Conseil de sécurité, a atteint ses limites".
D’ailleurs, selon elle, on n’est pas loin des situations qui avaient précédé la dissolution de la Société des Nations (Sdn), ancêtre de l’Onu. "Ce n’est peut-être pas un remake, mais ne l’oublions pas, la Sdn (Société des Nations) a été dissoute, parce que personne ne respectait ses décisions. Hitler n’en avait cure, d’autres non plus. C’est ce qui a expliqué que ce système s’est complètement effondré", rappelle-t-elle.
Aujourd’hui, analyse la sociologue, "on a l’impression qu’on va vers les mêmes situations, puisque les décisions du Conseil de sécurité ne sont pas respectées. Les lois du plus fort existent. Notamment avec l’invasion de la Syrie, de l’Irak, de la Libye… Donc, ce sont les puissances qui renégocient, avec leur droit de veto, la possibilité d’envahir qui elles veulent, comme elles veulent".
Face à ces situations, Fatou Sow Sarr prône la "constitution d’une nouvelle entité au niveau supranational où il y aura plus de justice et d’équité".