Les scènes de violence ne cessent de prospérer, à vingt-quatre heures de la fin de la campagne électorale. Hier, sept personnes ont été encore blessées et quatre véhicules saccagés à Grand-Dakar, dans des affrontements ayant opposé les partisans de Benno Bokk Yaakaar et ceux de la coalition Yewwi Askan Wi.
Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser la foule.
Sur cette question, le leader du Pastef, Ousmane Sonko, n'a pas tardé à réagir. Il appelle à un équilibre de la terreur, si toutefois le gouvernement continue d’agir dans la violence et campe sur son refus de signer la Charte de non-violence.
"On nous parle de non-violence et ce que j’en ai dit, je le répète encore et encore. Je ne signerai pas ce pacte de non-violence. Nous ne sommes pas partisans de la violence. Nous n’attaquons jamais en premier, même si on sait qu’on a la force, parce que la jeunesse sénégalaise est derrière nous. Maintenant, je répète ce que j’ai toujours soutenu : désormais, c’est œil pour œil, dent pour dent, parce que c’est ça qui va régler le problème. Que le pouvoir sache que nous ne sommes pas faibles et que nous n’avons pas peur d’eux. Nous allons riposter contre toute attaque. Plus rien ne sera toléré", a déclaré Ousmane Sonko sur Rfm.
Revenant sur l’appel à la cotisation des Sénégalais pour financer sa coalition, le leader du Pastef met en garde le ministre de l’Intérieur sur une quelconque interdiction.
"Le gouvernement ne cesse de parler du financement de la coalition Yewwi Askan Wi. J’ai même entendu qu’il menace de dissoudre la coalition à cause de ça. Mais nous les attendons de pied ferme. Je dis et je le répète : les cotisations se poursuivent et j’appelle tous les Sénégalais conscients, tous les citoyens sénégalais qui aspirent à un changement pour le Sénégal à cotiser une somme de 500 F pour financer la coalition de rêve du Sénégal qui est Yewwi Askan Wi. Pour ceux qui parlent de financement occulte et autre, on n’a pas le temps de vous répondre et nous vous mettons en garde sur une quelconque interdiction, car nous n’allons pas céder", souligne le leader du Pastef.