Les syndicats des transports ont dĂ©montrĂ© Ă l’Etat leur force de frappe, mais pas ceux des enseignants. La preuve par le conseil des ministres du mercredi 13 janvier. Lors de cette sĂ©ance hebdomadaire, le PrĂ©sident Macky Sall a demandĂ© « le monitoring des accords avec les syndicats des transports routiers ». Mais il est restĂ© silencieux sur les accords signĂ©s avec les syndicats d’enseignants qui sont pourtant en grève depuis quelques semaines, particulièrement le Saemss et le Cusems.
Une attitude qui se comprend par l’impact de la grève des transporteurs, sans commune mesure avec celle des syndicats d’enseignants, minĂ©s par les divisions. Contrairement Ă la grève de 2018 qui avait obligĂ© le chef de l’Etat Ă intervenir personnellement, les mouvements d’humeurs des enseignants restent depuis lors presque invisibles.
Non seulement, la scission entre syndicats reprĂ©sentatifs et non reprĂ©sentatifs rend l’unitĂ© d’action difficile, mais mĂŞme au sein du G7, il n’y a pas d’action commune. Ce qui risque de maintenir le système Ă©ducatif dans le cycle des perturbations, sans que les revendications des enseignants ne connaissent une satisfaction.