La tension était vive hier au lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye. Selon les informations de Rfm, les élèves du lycée avaient décrété une grève pour fustiger les nombreuses perturbations notées dans l'école sénégalaise qui risquent de les pénaliser. Ne pouvant pas maîtriser la situation, l'administration a fait recours à la gendarmerie pour faire régner l'ordre au sein de l'établissement.
Sur place, les gendarmes ont tiré des grenades lacrymogènes sur les élèves pour disperser la foule. Suite à cet incident, des informations largement partagées sur les réseaux sociaux accusent le censeur du lycée d'avoir sollicité les forces l'ordre pour maîtriser les apprenants. Très choquée par cette accusation, Diéwo Seck Dabo, censeur du lycée Seydina Limamoulaye, dément l'information.
"Hier, les élèves avaient décrété une grève au sein du lycée. Dès le début, le proviseur leur a demandé d'arrêter. Quand ils ont montré l'entêtement, il a appelé le commissaire. A ma plus grande surprise, ce matin quand je suis venue à l'école, une de mes collègues m'a interpellé en m'informant que les élèves disent que c'est Madame le censeur qui a appelé les gendarmes pour venir lancer des grenades lacrymogènes sur eux. Ce qui est d'ailleurs incroyable parce que d'abord avant d'être censeur, je suis une maman, je considère les élèves comme mes propres enfants et je sais bien également que parmi les élèves, certains sont asthmatiques, du coup ils ne peuvent pas résister aux tirs de grenades lacrymogènes. Vraiment, je suis choquée par ces accusations mal fondées", a souligné le censeur sur Rfm.
Poursuivant, elle avance que le sous-préfet non plus n'a pas donné l'ordre aux gendarmes de tirer sur les élèves.
"Ce matin, lorsque le sous-préfet était passé pour les derniers réglages des convocations pour les élections, j'ai profité de l'occasion pour lui dire que je ne suis pas contente de ce que les gendarmes ont fait et c'est là qu'il m'a fait savoir qu'il n'a pas donné l'instruction. Donc s'il y a des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrant que c'est moi qui ai appelé la gendarmerie, ça m'étonne vraiment parce que je suis dans ce lycée en tant que protectrice, je condamne vivement ces accusations", se désole-t-elle.