34 ans après sa mort, la justice militaire ouvre ce lundi 11 octobre 2021,à Ouagadougou, au Burkina Faso, le procès de l’assassinat dede Thomas Sankara.
Dans le dossier de l’instruction, plus d’une soixantaine de témoins ont été entendus. Ils pourront être appelés à la barre. Les accusés devront aussi s’expliquer, ils sont quatorze. Douze seront présents.
Cependant il faut noter que Blaise Compaoré, l’ancien président du Burkina, et Hyacinthe Kafando, soupçonné d’avoir mené le commando fatal à Sankara, seront jugés par contumace.
Concernant l'ancien président Burkinabais, la veuve de Sankara estime "je pense que toute personne doit avoir le courage. Surtout lui, qui a été un président, il ne devrait pas fuir, avoir peur". Pour elle " faut assumer ses actes ! Tout laisse croire que ne pas répondre, changer de nationalité, essayer de se dérober".
"Je pense que ce n’est pas courageux, alors qu’il a aussi contribué à mettre ces juridictions en place. Mais il n’a pas le courage de venir assister, de faire face à la juridiction de son pays. Ce n’est pas courageux" termine Sankara, Mariam .
Pour rappeler, le le 15 octobre 1987, le Capitaine Thomas Sankara a été assassiné en compagnie de 12 de ses collaborateurs. Et pour la première fois depuis plus de trois décennie, un procès sur ces tristes événement va se tenir.