” Il est vrai que beaucoup d’Africains étaient exacerbés par une dérive autoritaire du président Alpha Condé. Il est également vrai que la démocratie guinéenne souffrait d’un énorme déficit de libertés et les harcèlements incessants contre l’opposition étaient insupportables”, déclare Me Amadou Sall. A l’en croire, la réforme constitutionnelle sur mesure n’a pas arrangé les choses, bien au contraire.
Pour l’ancien ministre de la Justice, le changement comme l’alternance doit résulter de la volonté du peuple qui, seul, détient la souveraineté. Rien d’autre ne devrait justifier les changements violents par ceux-là, parce que détenant les armes, font irruption sur la scène politique, s’emparent du pouvoir, parfois s’entretuent et presque toujours se passent le relais pour asservir les populations. “Les coups d’état sont à bannir de notre continent et les peuples doivent prendre leur responsabilité et protéger leurs suffrages. C’est la voie du salut”, ajoute-t-il.