Coup d'État en Guinée: "L’alternance doit résulter de la volonté du peuple…", selon Me Amadou Sall



L’ancien ministre de la Justice sous Wade, Me El Hadji Amadou Sall, est formel : “Beaucoup d’Africains éprouvent un certain soulagement après l’arrestation du président Alpha Condé.” Mais d’après lui, c’est une grosse erreur et il rappelle ces mots très forts du pasteur Martin Niemöller : “Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste. Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester.”


” Il est vrai que beaucoup d’Africains étaient exacerbés par une dérive autoritaire du président Alpha Condé. Il est également vrai que la démocratie guinéenne souffrait d’un énorme déficit de libertés et les harcèlements incessants contre l’opposition étaient insupportables”, déclare Me Amadou Sall. A l’en croire, la réforme constitutionnelle sur mesure n’a pas arrangé les choses, bien au contraire.

Pour l’ancien ministre de la Justice, le changement comme l’alternance doit résulter de la volonté du peuple qui, seul, détient la souveraineté. Rien d’autre ne devrait justifier les changements violents par ceux-là, parce que détenant les armes, font irruption sur la scène politique, s’emparent du pouvoir, parfois s’entretuent et presque toujours se passent le relais pour asservir les populations. “Les coups d’état sont à bannir de notre continent et les peuples doivent prendre leur responsabilité et protéger leurs suffrages. C’est la voie du salut”, ajoute-t-il.


Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne